giovedì 30 gennaio 2014

Corps à l'écart - Transfuge Magazine - février 2014 par Mikaël Demets

Un inframonde invisible vivant à nos côtés sans que l'on s'en rende compte. Un tiers-monde en plein centre-ville sur lequel Elisabetta Bucciarelli met des noms et des visages."






Par MARJOLAINE CAUQUIL, Librairie Le Murmure des mots, Brignais
Depuis quelques années, je trouve la littérature italienne particulièrement forte. Cela se vérifie avec le nouveau roman d’Elisabetta Bucciarelli, Corps à l’écart, publié aux éditions Asphalte. Dans ce texte, une petite communauté de personnages éclectiques vivant dans une gigantesque décharge semble avoir trouvé son équilibre. Même si la vie est loin d’être simple, tout s’organise. Iac, Lira, Saddam, Argos et le Vieux trouvent leur place sur ce monticule de déchets qui devient un personnage à part entière. Cet équilibre risque de basculer quand sont retrouvés des déchets toxiques. Sans savoir de quoi sera fait le lendemain, les préoccupations quotidiennes des personnages démontrent à chaque instant leur humanité. Gravitent autour de ce petit monde, une jeune adolescente (qui rappelle que l’amour peut être partout), un pompier bienveillant, mais aussi un chirurgien dont on découvre les magouilles petit à petit. Prenez le temps de découvrir cet univers hostile, où une vie simple mais essentielle lutte jour après jour. L’écriture d’Elisabetta Bucciarelli, entraînante, incite à s’attacher à ses personnages. Découvrez également la playlist accompagnant le roman.

L'originale è QUI.

lunedì 20 gennaio 2014

                                                       20 gennaio


Ce microcosme vit dans une sorte de précarité paisible. Les humanités expulsées, jetées comme des déchets, se retrouvent naturellement dans ce lieu où tout ce dont on veut se débarrasser se côtoie et se mélange. Cependant, on peut y faire aussi des rencontres dangereuses. Ce qui arrive à Iac, qui se retrouve impliqué malgré lui dans une histoire qui le dépasse.
Elisabetta Bucciarelli signe avec Corps à l'écart un roman touchant et engagé. Basé sur des faits réels, rappelés à la fin du livre, qui font de la Lombardie, une région particulièrement frappée par le trafic de déchets, notamment des substances toxiques.


La versione integrale si può leggere QUI.

domenica 19 gennaio 2014


                                                                                                      16 gennaio

                                                                                                       VOLUMEN




Depuis le 9 janvier, Corps à l'écart est en librairie. Ce roman de l'italienne Elisabetta Bucciarelli aux Editions Asphalte met en scène une décharge du nord de l'Italie et nous fait suivre un groupe hétéroclite de personnages (adultes, adolescents, Italiens, immigrés) qui tentent d'y survivre en recyclant et en revendant les rebuts. Mais le monde de la chirurgie esthétique est aussi abordé, par le biais de déchets toxiques...

La presse salue déjà le roman :
"Les personnages sont à l'écart du monde corps et biens, corps et âmes." Mathieu Lindon, Libération Livres.
"L'auteur embarque son lecteur dans les méandres de l'écomafia et donne corps aux plus abjects rebuts pour, du prosaïque, faire jaillir la grâce." Paloma Blanchet-Hidalgo, Le Monde des Livres.
"Une magnifique fable, terriblement contemporaine, extrayant bienveillance, solidarité et poésie à partir du plus improbable et mortifère des matériaux glacés de la modernité." Mediapart  par Hugues Robert.
"Ce n’est pas simplement un roman italien sur le problème du trafic de déchets en Lombardie, mais c’est un roman qui s’adresse à tous. Qui atteint notre orgueil. Qui veut nous faire réfléchir sur notre condition. C’est un roman sur l’individualisme au sein d’une famille, d’une communauté, d’un pays ou d’un monde. C’est un roman qui nous met face à ce que nous devenons, à ce qu’on veut que nous devenions." lireaujourlejour
"Roman dont la profonde âpreté est renforcée par une écriture organique laissant place autant aux sentiments qu’aux sens." Encore du noir
"L'auteur nous plonge littéralement dans le monde de la décharge, grâce à une écriture tout en économie, et en force visuelle. La décharge gagne en réalité dans notre esprit, au fur et à mesure que se tournent les pages. Devenu lieu d’échange et de rencontre, presque convivial, c’est le foyer de ce groupe soudé, bien que construit sur des bases bien instables." Café Powell
"Un roman passionnant" Livropathe
"L'écriture est belle, la narration aussi. Les petits chapitres qui se succèdent ainsi que de multiples histoires nous font éviter le pathos. On sourit beaucoup d'ailleurs au côté des personnages ." Unwalkers.
"Le texte se lit avec une fluidité déconcertante. Un roman qui brûle d'optimisme et de joie de vivre." Salle 101, Fréquence Paris Plurielle.

L'originale è QUI.

giovedì 16 gennaio 2014

                                                        16 gennaio

                                                LIREAUJOURLEJOUR


Elisabetta BUCCIARELLI semble être de ces auteurs qui savent trouver de la poésie même dans les choses les plus laides. Avec son roman elle dénonce surtout la société contemporaine qui veut tout tout de suite non pas par envie, mais par besoin. Elle dénonce la consommation excessive qui transperce les villes pour être à la mode.
Ce n’est pas simplement un roman italien sur le problème du trafic de déchets en Lombardie mais c’est un roman qui s’adresse à tous. Qui atteint notre orgueil. Qui veut nous faire réfléchir sur notre condition. C’est un roman sur l’individualisme au sein d’une famille, d’une communauté, d’un pays ou d’un monde. C’est un roman qui nous met face à ce que nous devenons, à ce qu’on veut que nous devenions.
On parcourt les pages avec dans le nez l’odeur de la mort, de la pourriture, et avec dans la tête des images violente. Pourtant on n’arrive pas à quitter nos personnages, et lorsque le contraste de leur vie se fait avec celui d’un chirurgien plastique, on prend en pleine face toute l’absurdité du monde et de ce qui nous entoure. Mais dans quel camp sommes-nous, si tant est qu’il y en ait plusieurs ?

Vous l’aurez compris, j’ai passé des moments formidables sous la plume de Elisabetta BUCCIARELLI. J’ai réécouté mes vieux classiques avec la playlist qu’elle a proposé à Asphalte, et je ne suis pas sorti indemne de ce roman fort de la rentrée d’hiver.

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                                                         16 gennaio

                                                    SENSCRITIQUE


Une magnifique fable, terriblement contemporaine, qui extrait de la bienveillance, de la solidarité et de la poésie du plus improbable et mortifère des matériaux glacés de la modernité.

« À présent, il s’arrête. Tu vois que c’est un chien, un mâle, facile à désosser : il suffirait d’un couteau qui coupe bien, ceux pour la viande. Un chien côtelette, oreille, cou. Un chien queue effilée, droite. Il arrache quelque chose du sol, il tire dessus comme si c’était un bout de tissu, un chiffon, un jeu. Tu observes plus attentivement, il continue de tirer sur l’objet, de le lacérer avec ses dents blanches. Il déchiquette, se démène, éclaboussures jaunes et museau gras. Tu le vois chien, mais tu le sens homme. Pas tant dans l’apparence que dans ses prédispositions. Cette façon qu’il a de chercher sans arrêt. Seul et silencieux. Tu t’approches doucement, de sorte qu’il ne t’entende pas. Il s’arrête et, sans même avoir bougé les yeux, il t’a déjà perçu. Il a senti ton odeur parmi les odeurs. C’est dans sa nature, qui ne plie pas, ne succombe pas face aux décombres, aux ruines, aux gravats, aux déchets, aux restes et aux rebuts qui t’entourent. La faim est encore là. Ça n’a servi à rien, ce bout de repas arraché à la terre, à ce tas indistinct, pas même à remplir un peu ce ventre besace, ni à réveiller son odorat. Son instinct lui ordonne de chercher encore de la nourriture. Pas d’aller se mettre à l’abri ni de trouver un partenaire sexuel. »

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                                                           15 gennaio


Corps à l’écart, une écriture efficace et ultra visuelle





Elisabetta Bucciarelli utilise son récit comme un moyen de dénoncer le trafic des déchets, et de montrer comment la malveillance des uns et le je-m’en-foutisme des autres font des décharges de véritables bombes à retardement, aux émanations toxiques. Dans Corps à l’écart, l’on croise des hommes qui larguent sciemment des déchets dans la décharge, et un chirurgien esthétique peu scrupuleux qui se débarrasse de déchets humains sans précaution, dans une poubelle tout ce qu’il y a de plus normale. Cela pour résultat « La Chose », ce gouffre effrayant et vorace que redoutent les adolescents du roman, sorte de sables mouvants avalant tout ce qu’on y jette.
Roman porté par une écriture efficace, et ultra visuelle, Corps à l’écart fait réfléchir le lecteur et le laisse avec une impression de malaise presque salvatrice, lui donnant envie d’en savoir davantage sur ces objets du quotidien, en l’occurrence la poubelle, auxquels on ne prête pas attention mais dont les enjeux nous dépassent parfois. 
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